Faire de la musique pour résister
On pourrait croire le contraire, mais de nombreux styles musicaux sont apparus pour résister contre des raisons politiques, sociales ou culturelles du pays. Oui, prenons l'exemple du jazz. Le jazz est apparu dans la communauté afro-américaine du XIXe siècle et au début du XXe siècle, en particulier dans le sud des États-Unis. À cette époque, la communauté afro-américaine correspondait aux esclaves. Ils devaient donc s’occuper des plantations des “Blancs”. Ils avaient une forte ségrégation sociale. Cette communauté a donc dû s’unir car la vie pour eux était très rude. Ils ont donc développé une musique qui permettrait de les représenter. Ils ont utilisé cette forme d’art pour exprimer leur créativité, leur identité culturelle et leur réponse aux injustices sociales. Le jazz était leur voix, leur représentation, leur force. Dans cet exemple, le jazz n'avait pas qu’un simple rôle de divertissement mais un moyen de communication sociale. On peut aussi parler du blues qui est apparu pour les mêmes raisons que le jazz. Les paroles du blues reflètent souvent les réalités de la vie quotidienne, y compris les relations difficiles, la pauvreté et la lutte pour la liberté. Si on descend, on peut parler du reggae. Né dans les quartiers défavorisés de Kingston dans les années 1960 en Jamaïque. La lutte contre l'héritage colonial, la pauvreté persistante et les inégalités sociales ont créé un terreau fertile pour l'émergence d'une musique qui pouvait exprimer les préoccupations et les aspirations de la population. Le reggae est étroitement lié au mouvement Rastafari, qui a émergé en Jamaïque dans les années 1930. Le mouvement Rastafari a encouragé la conscience sociale, le rejet des systèmes oppressifs et la recherche de la libération. Bob Marley a grandement participé à la lutte contre les injustices avec ces musiques reggae. Si on descend encore plus bas au Brésil. Où l’on peut parler de la Bossa Nova qui a permis aux Brésiliens de s’affirmer en réaction à l’évolution croissante du jazz américain. Nous pouvons revenir aux États-Unis et parler de la Musique Folk avec Bob Dylan où l’on transmet des récits et des messages sociaux pour défendre les droits des travailleurs et critiquer les injustices sociales. Mais on peut aussi parler de styles plus électroniques avec le rock psychédélique de Jimi Hendrix. On a aussi le rap et le hip-hop qui est la récitation rythmée de paroles parlées, souvent poétiques et engagées, sur un fond musical, généralement accompagné de beats et de samples. Le hip-hop va plus loin en mélangeant les arts comme le graffiti ou la danse, ainsi que le Disc Jockeying, le fait de remixer des musiques. On peut voir que l’Amérique a été énormément traumatisée par de nombreuses crises sociales, culturelles et politiques, obligeant à devoir se réunir devant une musique.
On a pu avoir aussi l'Afrobeat en Afrique, ou le Punk Rock ou la Chanson engagée en Europe. On a aussi de la musique de protestation en Asie et en Australie, la musique qui a souvent servi de moyen de préservation culturelle et de résistance face à l'oppression coloniale.
On peut donc voir que la musique est un moyen de lutter et de s'unir face aux oppressions et aux crises sociales. C’est pourquoi il est grandement important de préserver cette créativité du monde. La musique, à un moment ou un autre, nous unit et c'est génial.